“Mon cheval est droitier, ça se sent quand il galope”, “mon cheval est sûrement gaucher car sa crinière tombe du côté gauche”… Nous avons tous entendu ces phrases au moins une fois dans notre vie.
Tout comme les humains, les chevaux peuvent disposer d’asymétries corporelles. Elles résultent de la position du poulain quand il tétait sa mère, d’un accident de pré ou au travail, ou elles peuvent tout simplement être de conformation. Leurs dissymétries peuvent par conséquent impacter leur vie et parfois même au travail, sous la selle de leur cavalier. Il est du rôle du masseur équin de tenter de lever et vaincre les dissymétries du cheval.
Quelles sont les différentes dissymétries du cheval ?
Nous retrouvons deux types de dissymétries chez le cheval : la dissymétrie posturale mais aussi la dissymétrie locomotrice.
La dissymétrie posturale du cheval
Elle fait référence à la notion de “position préférentielle” chez l’animal.
Prenons l’exemple d’un cheval disposant d’une asymétrie de pied : antérieur droit pour cet exemple. De manière statique, à l’attache devant son box, en train de brouter en longe ou même au pré par exemple, le cheval va davantage charger le pied sur lequel il se sent le mieux, soit l’antérieur gauche pour notre exemple. Il va donc chercher à ne pas s’appuyer son le pied disposant d’une asymétrie et se mettra dans sa position préférentielle.
La dissymétrie locomotrice du cheval
Comment les dissymétries se schématisent-elles au travail ?
- Le cheval se couche sur le cercle
- Le cheval dispose de difficultés à passer certains mouvements latéraux
- Le cheval accepte mal la jambe isolée gauche ou droite
- Le cheval a les épaules ou les hanches fuyantes
- Le cheval change de pied pour prendre son appel devant un obstacle
- …
Quelles sont les conséquences de ces dissymétries chez le cheval ?
Sans prise en charge face à un trouble postural persistant, nous pouvons faire face à un excès de contraintes pouvant entrainer un ensemble d’altérations ou pathologies musculo-articulaires mais aussi une modification du schéma moteur de l’équidé.
Un inconfort physique trop présent multipliera le développement de compensations dans la recherche permanente de soulagement.
Jusqu’à un certain stade, le corps du cheval peut compenser les dissymétries sans présenter de troubles. Néanmoins chaque organisme dispose de ses limites.
Les contraintes devenus trop élevées ou trop nombreuses peuvent faire décompenser le système postural et locomoteur et ainsi occasionner des douleurs.
Quelles sont les causes des douleurs occasionnées ?
Voici quelques exemples de causes concernant les douleurs occasionnées par les asymétries du cheval :
- Le renforcement musculaire excessif asymétrique : travailler plus longtemps ou/et plus fort un cheval sur “sa mauvaise main” ne l’aidera pas à vaincre sa dissymétrie
- Les mauvaises postures prolongées au travail ou au repos, qui favorisent des raideurs
- L’immobilité de l’animal durant plusieurs : cela touche notamment davantage les chevaux au box (surtout ceux n’ayant pas toujours accès à un paddock la journée notamment)
- Les différents traumatismes subit (une chute avec un cavalier sur un obstacle ou sur le sol, un accident de pré, etc)
- Des aplombs irréguliers occasionnant un déséquilibre postural et moteur
Comment le massage du cheval peut il aider à vaincre ces problématiques rencontrées ?
Le massage équin, en quelques séances rapprochées, peut permettre :
- D’aider à lever les dissymétries existantes, qu’elles soient nouvelles ou ancrées
- De limiter l’apparition de restrictions ostéopathiques
- De retrouver de la souplesse, de l’équilibre et de la mobilité
- D’harmoniser et rééquilibrer le fonctionnement locomoteur du cheval