La maladie de Shivering, également appelée “maladie des tremblements du cheval” est une affection neuromusculaire idiopathique qui peut toucher tous les chevaux. Elle se caractérise très souvent par le soulèvement spasmodique et involontaire des membres postérieurs; cela peut parfois atteindre les antérieurs dans des cas plus rares.
Quelles sont les causes de la maladie de shivering ?
Les causes exactes de la maladie de Shivering ne sont pas encore réellement connues mais les scientifiques pensent qu’elles pourraient être neurologiques ou musculaires. Certaines recherches suggèrent qu’il s’agit d’un dysfonctionnement dans la coordination nerveuse des muscles, possiblement lié à une dégénérescence des neurones dans le système nerveux central du cheval. D’autres théories pointent des origines métaboliques ou génétiques, en particulier via certaines races de chevaux.
Quels sont les principaux symptômes de shivering ?
Les symptômes varient en intensité et fréquence selon chaque cheval mais en voici quelqu’uns :
Tremblements des membres postérieurs : au repos ou lorsque le cheval tente de reculer par exemple
Rigidité musculaire : certains chevaux ont les membres rigides et sont parfois incapables de les plier
Difficulté à donner les pieds pour le parage ou la ferrure, accompagné de tremblements ou de secousses.
Dans les cas de shivering les plus graves, certains chevaux peuvent montrer une démarche anormale ou de l’instabilité.
Ces signes peuvent évoluer avec le temps, mais la progression est imprévisible. Certains facteurs tel que le stress, le froid ou encore l’immobilité peuvent venir augmenter les signes découlant de cette affection.
Les traitements de shivering chez le cheval
Il n’existe pas de traitement à ce jour contre la maladie de Shivering. Le but sera d’améliorer la qualité de vie du cheval et de l’aider à faire avec les tremblements. Néanmoins nous pouvons limiter les facteurs aggravants en adaptant les conditions de vie du cheval atteint.
- Evitez de garder le cheval inactif. Si votre cheval vit au boxe, il vous faudra opter pour de longues sorties au paddock afin de garder du mouvement tout au long de la journée ou bien le mettre au pré. En parallèle vous pouvez conserver des sorties pour travailler votre cheval de manière régulière
Le stress est un facteur aggravant. Les situations stressantes pour votre cheval (changement d’environnement, nouveau congénère, etc) doivent être évitées au maximum.
- Attention au froid ! Le froid (y compris l’humidité, la pluie, le vent) est source d’aggravation des symptômes. Il vous faudra éviter autant que possible les douches froides en regard des zones touchées par shivering
Les petits bobos, sur les membres touchés par la maladie, peuvent être source de douleurs et aggraver les symptômes selon la sensibilité de votre cheval
Le massage équin peut jouer un rôle complémentaire important dans la gestion des symptômes de la maladie de Shivering. Bien qu’il ne puisse pas guérir la maladie, le massage peut offrir plusieurs avantages.
En quoi le massage équin peut-il être bénéfique aider le cheval à lutter contre le shivering ?
Le massage équin va permettre d’améliorer le bien être mental et physique du cheval, mais attention, toutes les techniques de massage ne sont pas à employer sur ce syndrome. Prenons le cas de Chamane : ce cheval est atteint de Shivering. Le degré d’intensité de cette maladie a eu raison de sa carrière sportive.
Aujourd’hui, Chamane profite de sa vie au pré : en tant que chef de troupeau. Il n’est jamais au repos, toujours à l’affut, l’œil en surveillance permanente et le corps au garde à vous prêt à intervenir au moindre problème. Autant de paramètres qui peuvent chahuter l’équilibre mental et physique du cheval via des répercussions du mental sur le corps musculaire. Le corps du cheval se construit autour du jeu de compensations, en réponse aux sollicitations incontrôlées par la maladie de Shivering.
Quel type de massage a été mis en place pour Chamane ?
La séance de massage s’est orientée sur la technique des “traits tirés”. Cela permet de désamorcer un mental sous contrôle permanent et d’emmener Chamane vers plus de “lâcher prise” pour détendre et lever les crispations musculaires palpables et observées avant la séance.
La technique des « traits tirés » est un massage réflexe qui agit via le système neuro végétatif. Autrement dit, qui intervient sur la fréquence cardiaque, l’appareil digestif, les muscles lisses et peauciers. Son objectif vise le système nerveux. Ce massage est spécifiquement orienté sur la décontraction et le relâchement du cheval. Il vise les organes qui réagissent fortement sous l’emprise du stress, de l’anxiété, ou comme ici, des spasmes neuromusculaires. Un atout bénéfique pour apporter à notre Chamane un relâchement physique et mental et participer à son confort de vie.
En parallèle du massage, il peut être bénéfique pour le cheval atteint de faire quelques séances d’ostéopathie car ce syndrome peut entrainer des blocages dans le corps du cheval. A noter que le masseur ne pose aucun diagnostic : il ne se substitue pas à une consultation vétérinaire mais il vient en complément, aider le cheval dans sa prise en charge globale.